Selon Bloomberg, Softbank souhaiterait une décote de 30 % sur le prix des actions d’Uber que la firme japonaise veut racheter.
Tout comme le procès avec Waymo, le possible rachat de parts du capital d’Uber par Softbank se transforme en véritable feuilleton. Après l’annonce de l’entreprise de VTC de céder 14 % des parts à la firme japonaise en échange d’une somme non communiquée, mais qui selon certaines sources devait s’approcher des 10 milliards de dollars, voilà une bien mauvaise nouvelle pour Uber.
Softbank veut un prix d’ami auprès d’Uber
Selon les informations relayées par Bloomberg qui suit l’affaire de très près, le groupe d’investisseurs mené par Softbank souhaiterait racheter les actions de la firme fondée par Travis Kalanick pour 30 % moins cher de leur valeur actuelle. Cela revient à revoir la valorisation d’Uber de 68,5 milliards de dollars actuellement à 48 milliards de dollars, un chiffre qui se rapproche des estimations de 2015.
Des conséquences sur le conseil d’administration
Selon Bloomberg, ce rabais représenterait un investissement de 6 milliards de dollars contre les 10 milliards de dollars annoncés il y a quelques semaines. Softbank est toutefois prête à augmenter la mise si les investisseurs ne cèdent pas leurs actions. L’objectif est, rappelons-le, de prendre deux sièges au conseil d’administration qui passera de 17 à 11 membres. Cela donnerait une place de choix au groupe japonais.
La même source proche de l’affaire, la firme japonaise pourrait également se retirer si les différentes parties ne trouvent pas un point d’accord. Paradoxalement, elle investira tout de même 1 milliard de dollars dans de nouvelles actions sur la base de la valorisation actuelle.
L’on pourrait se dire que Softbank a baissé son offre à cause de la fuite de données de 57 millions de comptes couverte par Uber qui a confié la somme de 100 000 dollars aux deux Hackers qui l’avaient attaqué. Seulement la licorne avait prévenu son futur investisseur avant d’en informer le public.
En ajoutant les différentes affaires internes et l’interdiction récente de l’application en Israël ne sont pas de bons signaux envoyés aux investisseurs. Ils pourraient laisser leur place à Softbank qui légitimement peut demander une baisse du tarif d’entrée. L’échéance de l’entrée en bourse prévue pour 2019 crée un remue-ménage qui oblige les dirigeants d’Uber à réagir rapidement.