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Seabubbles : le test des taxis « volants » sur la Seine n’aura pas lieu

seabubbles paris taxi

Seabubbles devait faire “voler” ses taxis électriques au-dessus de la Seine dès mars 2018. Les négociations avec l’administration de Paris ont capoté. Qu’à cela ne tienne, Seabubbles retourne en Suisse.

Des véhicules nautiques électriques pourvus d’ailerons, voilà la solution de mobilité proposée par l’entreprise Seabubbles. Elle s’avère novatrice pour une ville dotée d’un fleuve.  Cela permet de réduire le trafic automobile et occuper un espace fluvial délaissé par les plaisanciers. Paris était forcément candidate et avait été le théâtre de démonstrations organisé l’été dernier.

La jeune entreprise devait réaliser des tests plus approfondis à partir du mois de septembre 2017 dans la capitale. Ils avaient été repoussés à mars 2018. Malheureusement, Seabubbles et l’administration fluviale n’ont pas réussi à trouver d’entente. L’entreprise basée en Suisse a préféré couper court aux négociations.

Des contraintes trop importantes

Première cause de l’échec de cette expérimentation, une loi fluviale âgée de 140 ans. Sur certaines portions, celle-ci fixe la vitesse maximale autorisée sur la Seine à 12 kilomètres par heure. Or pour que les foils, les ailerons du bateau surélèvent les taxis nautiques, Alain Thébault, leur inventeur, précise que les Seabubbles doivent atteindre une vitesse de minimum 10 km/h pour se surélever au-dessus de l’eau et qu’ils doivent pouvoir voguer à 40 ou 50 km/h.

À cela s’ajoutent d’autres contraintes comme le tarif pratiqué pour l’amarrage sur un ponton au Port Autonome de Paris : 1000 euros par jour. En sus le fondateur de Seabubbles regrette le fait de ne pas pouvoir se brancher pour recharger ses “bulles volantes” électriques.

Auprès du Huffington Post, Alain Thébault fustige surtout la lourdeur administrative française qui ne lui permet même pas de tester son invention sur les eaux de la Seine alors que la maire de Paris, Anne Hidalgo réaffirme son soutien à l’entreprise et à son projet.

Seabubbles retourne en Suisse

Qu’à cela ne tienne, la startup se rapproche de son usine de fabrication, en Suisse. C’est sur le lac Léman que seront effectués ces tests en mettant en place 5 navettes qui feront le trajet entre deux communes genevoises, après l’obtention des homologations dans le pays alpin.

Seabubbles – dont le concept intéresse Tokyo, Bangkok ou encore San Francisco – devra sans doute revoir les promesses faites sur son site. Il semble qu’il y ait besoin de nouvelles constructions et des législations plus souples pour voir voler ses taxis électriques et connectés.

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