Pour la première fois, un datacenter français entièrement porté par Google pourrait voir le jour à Châteauroux. Ce projet représente une étape cruciale pour la région, qui jusqu’à présent était négligée dans le développement des infrastructures numériques majeures. En effet, l’entreprise envisage l’exploration d’une large zone, avec un projet d’implantation tangible pour l’année à venir.
Google amorce une installation stratégique au cœur de l’Indre
Le 24 juin 2025, Google a annoncé qu’il envisageait d’acheter un terrain à Châteauroux pour y implanter un datacenter français. Ce terrain se situe à l’est de la ville, dans la zone d’Ozans, et s’étend sur 195 hectares, une dimension qui permettrait de développer une infrastructure cloud majeure. La surface répond à des besoins précis, liés à l’échelle industrielle du projet et l’entreprise dispose d’un an pour valider l’achat et entamer les travaux.
Cependant, aucun engagement ferme n’a encore été pris de la part de Google. Mais cela n’a pas empêché des réactions rapides et enthousiastes sur le plan local. Le maire de Châteauroux, Gil Avérous, a, en effet, salué l’annonce comme une excellente nouvelle pour le territoire. Pour lui, ce projet envoie un signal fort et porteur d’espoir. Sans conteste, si l’installation du datacenter français se concrétise, la ville pourrait intégrer le cercle des grandes zones d’infrastructure numérique en France.
La zone de Châteauroux : un levier foncier et géopolitique clé
Le choix de la zone de Châteauroux n’est pas le fruit du hasard. Il s’explique d’abord par la nature même du foncier disponible. En effet, la ville propose un terrain bon marché, vaste et sans pression foncière immédiate, ce qui est un avantage non négligeable pour Google. Ce dernier évite aussi toutes contraintes typiques des zones urbaines saturées en misant sur ce site. Pour cause, cette disponibilité facilite l’installation du datacenter français, tant sur le côté technique qu’administratif.
Toutefois, l’intérêt pour Châteauroux ne repose pas uniquement sur la question du terrain. Ce projet s’inscrit aussi dans un cadre réglementaire européen plus large. Il faut savoir que l’Union européenne demande aujourd’hui plus de contrôle sur les données numériques. En effet, la certification SecNumCloud et les règles à venir imposent que les données sensibles restent hébergées sur le territoire. Voilà pourquoi Google veut implanter un datacenter français. Châteauroux réunit donc deux atouts essentiels : un espace accessible et une réponse directe aux nouvelles exigences européennes.
Un datacenter français à l’impact local encore flou
L’implantation de ce datacenter français suscite naturellement des attentes économiques à Châteauroux. Pourtant, ces structures sont hautement automatisées, avec très peu de personnel permanent. La raison est simple, leur fonctionnement repose sur des systèmes techniques qui nécessitent plus qu’une supervision ponctuelle. Les emplois directs générés restent donc limités, même sur un site de grande envergure comme celui envisagé ici.
Cependant, des retombées peuvent émerger par d’autres biais. L’enjeu est de faire naître un écosystème local en lien avec l’activité du datacenter français. Cela implique l’intervention d’acteurs spécialisés en sécurité, en énergie et en formation. Cela dit, ces effets restent hypothétiques à ce stade car aucune garantie n’a été donnée sur les retombées concrètes. L’impact réel dépendra donc de la capacité du territoire à accompagner cette dynamique dans la durée.
- Partager l'article :
