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Qualcomm – Broadcom : Donald Trump refuse le rachat

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La Fusion Broadcom et Qualcomm devait être un événement phare, au risque de créer un trust en désaccord avec les lois américaines. Cette opération chiffrée à 115 milliards d’euros n’aura pas lieu. Le président américain Donald Trump a posé son Veto par le biais d’un décret publié lundi 12 mars. Dans ce document, il évoque des “éléments crédibles” de menace pour la sécurité nationale.

Lui-même business man, le président Trump ne semble pas en soi contre un rapprochement de deux acteurs de la fabrication de puces pour smartphones et les objets connectés. Quel est le problème alors ? Le rachat du géant américain Qualcomm par le chinois Broadcom pose des questions de sécurité intérieure et de concurrence. Pour une fois, les arguments ne sont pas fondés sur des rumeurs puisque le président américain s’appuie sur les recommandations du comité américain sur les investissements étrangers (CFUIS).

Un problème soulevé par Qualcomm

Interpellé par Qualcomm, pas très heureux de cette possibilité de rachat, cet organisme redoutait qu’une fois racheté par l’entreprise basée à Singapour,Broadcom, Qualcomm abandonne les investissements dans les technologies 5G aux États-Unis laissant la place à Huawei dans le domaine. Or le fabricant de smartphones et équipementier chinois est soupçonné d’espionnage au profit du gouvernement dirigé par Xi Jinping.

Si cette décision prend ses racines dans un argumentaire protectionniste, ce n’est pas la première fois que l’État américain s’oppose à la revente d’une entreprise à une société étrangère. Il s’agit de la cinquième décision de la sorte en près de trente ans.

Malheureusement pour Broadcom et malgré les protestations exprimées dans un communiqué de presse, cette décision est irrévocable. Il n’y a aucun moyen de recours. Le Directeur général Hock Tan s’était pourtant rendu au Pentagone pour soulever les doutes des autorités américaines.

Intel prêt à prendre le relais ?

Précisons que selon les informations du Monde, le CFUIS a refusé une dizaine de projets d’acquisitions d’entreprises américaines, majoritairement déposés par des sociétés chinoises. Les membres de ce comité sont effectivement des membres de l’administration Trump qui portent et appliquent l’idéologie des têtes gouvernantes.

Cette décision semble directement profiter à Intel. Le fabricant de puces, lui aussi engagé dans l’émergence de la 5G s’intéresse fortement à Qualcomm. Le 11 mars, le Wall Street Journal évoquait la possibilité d’une proposition du géant de l’informatique pour racheter son concurrent. À part, les lois anti trust, le gouvernement américain ne peut s’opposer à une telle possibilité.

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