ERDF est un acteur majeur dans la société française, et l'entreprise historique se doit d'être présente aux attentes des consommateurs modernes. La digitalisation ou numérisation de leurs services est un de ces aspects.
Christian Buchel, Vice-Président ERDF, nous parle de son entreprise et de sa digitalisation dans le cadre de l'Utility Week de Vienne en Autriche.
L'énergie, un secteur qui se modernise
La question des données est au cœur de la transformation digitale de toutes les entreprises, et ERDF n'échappe pas à cette règle.
Un exemple avec Felxiciency. Il s'agit d'un programme européen dont l'objectif est de créer une plateforme de données qui, avec des informations croisées qui viendront des distributeurs d'énergie et le déploiement des compteurs intelligents notamment, dont Linky, permettront un traitement commun des données. Tout ceci permet d'être relié à une plateforme de marchés avec des offres qui sont visibles clairement par tous les acteurs.
Une mission importante pour ERDF, c'est celle d'être présente dans la filière numérique afin de se moderniser. En effet quand ERDF a été bâtie, il y a 25 ans, elle n'avait pas prévu ce qui est en train de se passer. Le système électrique donne au réseau de distribution un rôle qui n'était pas prévu, à savoir l'intégration de l'énergie renouvelable, rendre possible des nouvelles offres auprès du consommateur, de permettre au client de piloter sa consommation. Le nouveau visage d'ERDF est celui d'un leader sur le marché européen de manière à pouvoir influencer de façon positive le marché et ce secteur.
Le digital et l'Europe
C'est le grand sujet du moment. Historiquement ERDF a été moins actif sur ce sujet. L'énergie est horizontale, ainsi les textes qui sont en discussion à Strasbourg sur la protection des données obligent ERDF à être concerné. Toutes ces discussions ne portent pas que sur l'énergie mais vont au-delà. Participer aux travaux européens apporte une visibilité et surtout une voix pour l'industriel, mais au-delà, pour notre pays et lui donne du crédit sur ce sujet du digital.
La transformation digitale chez ERDF
Pour ERDF le programme digital a été engagé il y a de cela un an. Le digital reste au service du projet de l'entreprise pour sa transformation. Ca n'est pas une mode pour ERDF. Avant de commencer ce projet, l'entreprise a regardé comment ça avait été réalisé dans l'automobile par exemple avec des entreprises allemandes, mais aussi dans la télécommunication, dans les banques, bref dans tous les secteurs industriels. Ils se sont projetés aussi dans le monde, afin de voir le mode de travail hors de France. Ils ont choisi une transformation digitale qui touche tous les métiers et toutes les activités. Tous les sites du groupe sont touchés par cette évolution digitale. Les métiers réseaux, aussi bien que les métiers de la relation clientèle, relation du territoire, les ressources humaines etc. Le digital est absolument transverse.
Après un an, c'est d'abord une transformation culturelle pour cette institution nationale. Même si beaucoup de points sont compliqués, (sauvegarder les données du big data, traiter les algorithmes, etc), c'est avant tout une transformation d'entreprise. ERDF est une entreprise comptant près de 38 000 salariés, dont plus de 20 000 sont en mobilités sur le terrain. Christian Buchel assure :
« Ce n'est pas possible pour une entreprise de voir des jeunes rentrer dans l'entreprise avec des smartphones et que ceux-ci les utilises en permanence et dès lors qu'ils rentrent dans l'entreprise ERDF, il y a une sorte de barrière à cela avec une autre vie avec des feuilles et des validations hiérarchiques. La transformation digitale c'est avant tout une transformation tout court pour ERDF »
La transformation culturelle est la chose la plus difficile, la plus forte dans une transformation digitale. ERDF a lancé il y a deux ans des démonstrateurs avec des tests de stockage etc. Ces tests sont une base solide afin de préparer ces transformations mais pas seulement. L'entreprise a ensuite regardé les révolutions mondiales et qui touchaient leur secteur d'activité.
La première tendance pour ERDF, c'est d'avoir du big data. En effet, une entreprise qui ne tient pas compte du big data, c'est une entreprise qui ne peut pas fonctionner correctement dans le digital selon ERDF. Car ceux qui savent traiter le big data se mettent en travers de la route et ainsi peuvent bloquer une entreprise. Les compétences chez ERDF ont été prises en interne mais aussi avec quelques compétences externes.
La deuxième tendance pour ERDF, ce sont les objets connectés. Linky, le compteur intelligent d'ERDF en est le parfait exemple. C'est un objet connecté vu du consommateur, mais c'est aussi un objet connecté vu du réseau, car c'est une sorte de capteur de tension, il dit s'il y en a ou pas entre autre.
Ne pas tenir compte de capteurs, qui ne coûtent aujourd'hui quasiment rien aurait été une erreur pour ERDF.
L'enjeu reste de collecter les données et de savoir les analyser correctement.
La troisième tendance, ce sont les réseaux sociaux car cela permet d'obtenir des informations plus rapidement. Ils sont rentrés dans leurs processus industriel.
Deux applications, deux services innovants
En effet, la société vient de sortir il y a quelques semaines deux applications qui lui permettent de s'ancrer dans le digital en tant que service pour les utilisateurs.
Téléchargeables sur IOS et Androïd gratuitement, ces deux applications apportent une réelle différence. En effet elles permettent de répondre aux demandes essentielles 24h/24.
La première ERDF A MES COTES : elle permet de répondre à une question essentielle : pour qu'elle raison n'ai-je plus de courant, comment les contacter et répond à plusieurs réponses dans les FAQ entre autre.
La deuxième, ERDF PhotoCompteur permet un relevé sur son compteur électrique et simplifie le traitement en rendant l'utilisateur maître de son relevé. Cela renforce, pour l'entreprise, une réduction de déplacement pour ses agents et donc des coûts.
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