L'équipe d'Imagimob définit sa startup comme un « laboratoire de l'innovation », spécialisé dans les mouvements du corps. Sa puce permet en effet de suivre, avec précision, les mouvements et actions du corps. Big brother is watching you.
Anders Hadebring, Tony Hartley et Alexander Samuelsson ont travaillé pour la même entreprise avant de lancer leur propre affaire, Imagimob. La startup commercialise SensorBeat, qui permet de « comprendre le mouvement des choses et des personnes ».
[author title= »Anders Hadebring, CEO » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/10/anders.jpeg »]diplômé d'une maîtrise ès sciences en génie industriel et en gestion, délivré par l'université Linköping (Suède), il a une forte expérience dans la direction et le développement de jeunes entreprises dans le secteur de la technologie. Il fut une des forces motrices de l'UA-système mobile/sans fil Across, qui a été vendu à Sonera SmartTrust pour un montant reccord en 2000.[/author]
[author title= »Tony Hartley, CCO et directeur de l'exploitation » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/10/tony.jpeg »]diplômé d'un baccalauréat en sciences, informatique et électronique, c'est un passionné de technologies innovantes. Inventeur de MoSync & Mophun, il a ensuite co-fondé MoSync (kit de développement pour applications mobiles), Synergix (société de paiement en ligne pour PME, multinationales et ONG) et Red Jade. Il a développé plus de 25 jeux commerciaux.[/author]
[author title= »Alexander Samuelsson, CTO et designer produit » image= »https://www.objetconnecte.com/wp-content/uploads/2015/10/alexander.jpeg »]après avoir étudié l'informatique au Royal institute of technology (Suède), il a développé des logiciels dans des domaines tels que les applications et jeux mobiles ainsi que les systèmes de cloud comput[/author]
Le logiciel détecte et apprend des mouvements
« Nous pouvons détecter si les personnes marchent, sont assises, couchées ou sont tombées. Idem pour les machines: nous savons si elles fonctionnent correctement, sont cassées ou effectuent de mauvais mouvements », introduit Anders Hadebring, le directeur général d'Imagimob.
Son offre, « unique », est un logiciel qui utilise la technologie des capteurs et de l'intelligence artificielle. Science exacte, le programme peut même apprendre de nouveaux mouvements en quelques minutes. Mais surtout, il fonctionne avec peu de coûts et sur du matériel de faible puissance.
Différents usages, mais un même résultat
Selon son propriétaire, SensorBeat peut avoir différents usages: détecter des événements dangereux (outils, équipements, machines), détecter des chutes (personnes âgées ou malades), vérifier la façon dont les gens se déplacent dans la journée (enfants, animaux) ou simplement apporter des informations ignorées par certains services.
Si le moindre problème est détecté, le logiciel envoie une alerte sur un Smartphone ou un serveur, grâce aux services Bluetooth et GPS.
Par ailleurs, cette technologie peut indiquer aux fabricants la façon dont sont utilisés leurs produits et donc les aider à améliorer les futures versions. C'est d'ailleurs pour ça qu'Anders Hadebring vise deux secteurs clé: la santé numérique et l'industrie.
La fine équipe a récemment lancé un nouveau produit, Trax, qui permet de suivre à la trace son enfant ou son animal. Il se présente sous la forme d'un bracelet blanc, très simple, que l'on peut mettre au poignet de l'enfant ou autour du cou de l'animal.
« Dans l'avenir, tout sera fait de capteurs »
Pour les fondateurs d'Imagimob, le futur sera composé de capteurs. « Nous croyons que, dans les 20 prochaines années, se déroulera une révolution du petit appareil. Les dispositifs seront cinquante fois plus puissants que ceux contenus dans nos ordinateurs contemporains, mais ils tiendront dans le creux de la main », prédit Anders Hadebring.
« Ce seront des appareils à très bas prix qui contiendront toutes sortes de capteurs »
Ils se sont donc engouffrés dans la brèche, en proposant quelque chose d'esthétique. « Nous nous sommes rendus compte que l'utilisateur final se soucie de la conception et de la fonction », remarque l'équipe.
Le capteur se présente donc sous la forme d'un objet design et épuré, et non comme une puce ou un circuit électronique. Cette puce, aussi tendance soit-elle, peut se glisser dans les appareils embarqués (ordinateur, tablette, téléphone portable).
Un business model bien rôdé
Seuls détenteurs de la technologie, les trois entrepreneurs d'Imagimob sont en train de la faire breveter. En attendant, ils ne se contentent pas de vendre uniquement leurs capteurs, mais propose toute une offre.
« Nous faisons payer des frais de personnalisation d'intégration, des frais de licence, un appareil ou un droit de licence, un périphériques et des mois d'abonnement »
Prochaine étape la vente. Pour ça, l'équipe compte sur les événements et les salons, pour entrer directement en contact avec de potentiels acheteurs.
Jamais incubée ni accélérée la team Imagimob a subventionné son lancement grâce à « une combinaison de conseils et de faibles revenus », c'est-à-dire de faibles salaires. Un sacrifice qui commence à payer.
Comme nous nous sommes auto-financé, nous n'étions pas tentés par une levée de fonds. Ce qui nous a laissé le temps de bien penser à notre produit, faire des tests, l'améliorer et apprendre des retours clients.
La trésorerie, limitée par moments.
Essayez de trouver des projets où vous continuerez à apprendre. Que ce soit sur la relation client, leurs besoins, la technologie, le processus, etc.
Trouver le premier client.
Nous nous sommes donc auto-financés, avant de lever 3 millions d'euros cet été, soit deux ans après le début du projet.
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