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Quand Lagardère et Bolloré ubérisent la santé

Lagardère

L'e-santé fait de plus en plus tendance. Au point de réunir les géants du business comme Lagardère et Bolloré dans un même objectif : l'uberisation des rendez-vous médicaux et des rapports patients/médecins. Récemment, RDVmedicaux (propriété de Vivendi) a annoncé un fort investissement du groupe dans le but d'attirer dans ses filets 25 000 médecins dans la prise de rendez-vous en ligne d'ici à 2018. Quant à Lagardère, il cherche une rentabilité sur le long terme dans l'e-santé avec la startup MonDocteur. 

Selon une étude Ifop en 2012, 37% des français jugent l'accès au soin difficile. Dans la difficulté d'obtenir un rendez-vous dans un délai suffisamment rapide, 48% ont renoncé à des soins chez un médecin généraliste et 59% chez un spécialiste. C'est pourquoi 5 à 10% des 222 000 médecins se sont lancés dans une solution de rendez-vous médicaux en ligne, comme l'atteste une étude de l'Insee sur l'état des médecins en 2015. Ainsi, plusieurs acteurs se font concurrence sur ce émergent dont Docavenue, RDVmedicaux, Doctolib et Mondocteur. Avec leurs projets, Vincent Bolloré et Jean-Luc Lagardère comptent bien se distinguer sur le business de la santé et faire parti des premiers à ubériser ce système.

MonDocteur, en voie de passer devant Doctolib ?

MonDocteur est une plateforme de rendez-vous médicaux en ligne. Ayant vu le jour en mai 2013, il a fallu peu de temps pour la startup avant de s'imposer parmi les leaders qui gèrent les rendez-vous chez les médecins. Néanmoins, une startup de taille lui fait concurrence actuellement : Doctolib. Affirmant en compter 7000, la jeune pousse souhaite réunir 100 000 inscrits d'ici 2 ans alors que MonDocteur n'en revendique que 3500 parmi les 11 000 présents sur des plateformes semblables. Cette situation semblerait s'inverser à long terme. Lagardère Active vise gros et a d'ailleurs investi 15 millions d'euros en l'espace de deux ans pour développer la startup. Pour la suite, il a pour ambition de couvrir 20% des cabinets médicaux d'ici 2018.

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Cependant, même si MonDocteur et Doctolib se font concurrence, leurs clients se distinguent totalement. Alors que MonDocteur revendique en majorité des spécialistes tels que des ophtalmologues, gynécologues, pédiatres et dermatologues, Doctolib cible plus les chirurgiens et anesthésistes. MonDocteur compte aussi renforcer le lien patients/médecins à travers l'envoi de sms pour indiquer un retard de la consultation et la possibilité au patient de remplir un formulaire à distance avant la consultation. Ce n'est pas la première fois que Lagardère Active fait dans l'ubérisation de la santé : propriétaire du premier site de santé « Doctissimo », le groupe avait lancé DoctiPharma, une filiale qui propose de vendre 3000 médicaments en ligne sans ordonnance.

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Les patients pourront noter leurs médecins grâce à Vivendi

Jeudi dernier, RDVmedicaux annonçait un fort investissement de Vivendi, qui souhaite réunir 25 000 médecins dans la prise de rendez-vous en ligne d'ici à 2018. En plus de cela, le site propose aux patients de noter leurs médecins entre satisfaisant et « pas satisfaisant ». Un système qui pourrait bien bouleverser les rapports patients/médecins et qui ressemble de près à Blablacar. Ce qui nous pousse à penser que la santé aussi s'ubérise et c'est par le biais de cette offre que Vincent Bolloré sera apte à s'imposer sur le marché de l'e-santé. Néanmoins, cela ne signifie pas pour autant que les patients pourront insulter leurs médecins dans leur diagnostic, la parole reste d'or du côté des professionnels tandis que les patients ont la possibilité de noter sur la ponctualité et l'accueil dans le cabinet. Un système qui ne toucherait pas la charte de l'institution et qui a reçu l'approbation du Conseil national de l'ordre des médecins.

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Un concurrent de taille à MonDocteur pourrait-on dire. Toutefois, son offre diverge complètement de celle de Lagardère : RDVmedicaux souhaite à long terme développer un service de télémédecine avec une solution de consultation par visioconférence. Actuellement, il propose déjà un service d'information médicale par téléphone et permet aux patients d'obtenir en ligne un premier éclairage pour des symptômes précis. Ainsi, avec plus de 28 millions de consultations médicales perdus chaque année en France, Vivendi et Bolloré ont bien compris les avantages de la télémédecine.

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2 commentaires

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  1. Oui mais cela coûte 99 € alors que d’autres sont gratuits et avec les mêmes fonctionnalités voire plus.
    pages jaunes ; keldoc ; irismedica ; docorga ; doctoralia….

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