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Les gros poissons s’agitent déjà autour de la vente de SFR

Les gros poissons s’agitent déjà autour de la vente de SFR

Les géants des télécoms aiguisent déjà leurs couteaux : SFR est officiellement sur la table. Entre abonnés à capter, réseau à découper et services pros à revendre, le festin s’annonce intense.

La vente de SFR est bel et bien lancée. Selon les informations de BFMTV, Patrick Drahi a transmis à Free et Bouygues les données financières détaillées de l’opérateur. L’objectif affiché : céder une partie de l’activité pour une valorisation estimée à 23 milliards d’euros, dont 15 milliards de dettes.

Ce chiffre ambitieux intervient alors que le chiffre d’affaires de SFR a chuté de 5,8 % au premier trimestre. Les premières négociations ont démarré discrètement, même si aucune signature n’est attendue avant 2027.

Côté discussions, les représentants de Bouygues et Free se sont déjà retrouvés autour de la table. Le directeur général de Bouygues, Olivier Roussat, ainsi que Didier Casas, participent aux échanges, tout comme Thomas Reynaud pour Free. Pour les deux groupes, l’enjeu est stratégique. Bouygues cherche à déstabiliser Orange, tandis que Free vise une position de poids en Europe. Avec 50 millions de clients, Free pourrait franchir une nouvelle étape si le deal aboutit favorablement.

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La répartition des abonnés mobile, un point sensible

SFR compte 20 millions d’abonnés mobile, une base qui attire forcément les convoitises. Bouygues, déjà partenaire du réseau mobile de SFR via 15 000 antennes partagées, dispose d’un avantage. Selon les sources, Free ne chercherait pas forcément à conserver cette partie du réseau.

Bouygues, de son côté, serait prêt à investir 200 à 300 millions d’euros pour récupérer l’essentiel des abonnés mobile. Ce transfert permettrait d’absorber le coût du réseau tout en consolidant sa base client.

Le segment Internet pourrait également connaître un rééquilibrage important. Orange domine actuellement avec 32 % des abonnés, contre 25 % pour Free et 15 % pour Bouygues. Les 24 % détenus par SFR représentent donc un levier considérable. Si Free récupérait une majorité de ces clients, il pourrait menacer la première place d’Orange.

Bouygues, à l’inverse, pourrait grimper et réduire son écart avec les deux autres acteurs. Ce redécoupage aura forcément un impact durable sur le paysage des box Internet.

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SFR Business, l’atout que tous veulent récupérer

Dernier élément au cœur des ventes : SFR Business, estimé à 3 milliards d’euros, avec 400 millions de bénéfices nets annuels. Orange, leader sur le segment pro, n’a aucune intention de lâcher du terrain. Free, en revanche, y voit une opportunité pour muscler une offre entreprise encore discrète. Ce segment stratégique pourrait faire basculer les négociations. Chaque partie avance ses pions, et le deal final ne se jouera pas uniquement sur les abonnés particuliers.

Même si les ambitions sont claires, le calendrier reste incertain. Aucun accord définitif ne sera conclu avant plusieurs mois, voire des années. Le jeu se joue en coulisses, avec des milliards d’euros en ligne de mire. Chaque acteur cherche à maximiser ses gains sans déséquilibrer ses forces actuelles. Le gâteau est gros, mais le partage s’annonce délicat.

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