Un objet connecté peut fonctionner sans souci à un point, puis se couper net quelques kilomètres plus loin. Ça paraît fou, mais c’est le quotidien de milliers d’entreprises qui s’implantent en Asie. Entre les promesses de croissance et la réalité du terrain, le décalage est immense. Et ce n’est pas qu’un problème technique, loin de là.
Les réseaux mobiles disparates freinent votre connexion en Asie
Nous le savons tous, la couverture mobile n’est pas la même partout. Mais en Asie, l’écart est encore plus frappant. En effet, bien que Singapour et la Corée du Sud ont déployé une 5G ultra-dense, certaines régions d’Indonésie et des Philippines fonctionnent encore avec une 2G fragile. Voilà pourquoi un objet connecté peut très bien capter dans un pays et devenir inutile quelques kilomètres plus loin. Et cette diversité complique tout déploiement régional, même pour des objets simples.
Par ailleurs, rappelons que l’Asie, c’est aussi des montagnes, des îles et des villages reculés. Bien que magnifiques à voir, ces environnements ralentissent et coupent la transmission du signal. En conséquence, aucun appareil connecté ne peut assurer une couverture continue sans interruption. Même avec une bonne technologie, vous vous retrouverez hors ligne dès que la densité réseau chute.
Les règles locales compliquent la connectivité des appareils intelligents
Déployer des objets connectés dans plusieurs pays asiatiques, ce n’est pas juste une affaire de signal. C’est aussi une bataille réglementaire. En effet, chaque État impose ses propres règles pour les cartes SIM. Certains exigent un enregistrement local, d’autres interdisent carrément l’itinérance longue durée. Et si votre appareil ne respecte pas ces normes, il ne pourra tout simplement pas fonctionner légalement dans ce pays. Ici l’enjeu n’est plus seulement la technologie mais la conformité.
Et ce n’est pas tout. Certains pays asiatiques veulent garder les données chez eux. Ils interdisent qu’un appareil envoie ses informations à l’étranger, même si le serveur est juste de l’autre côté de la frontière. C’est pour cette raison que les appareils connectés ne peuvent plus dialoguer librement entre eux, ni avec leurs plateformes cloud habituelles. Un blocage des échanges de données de ce genre freine les déploiements régionaux et force les entreprises à tout adapter localement.
Votre opérateur unique limite la couverture de votre objet connecté
Si vous avez choisi un seul opérateur pour gérer tous vos objets connectés en Asie, vous courez à l’échec. Pour cause, aucun acteur télécom ne propose une couverture homogène sur tous les marchés de la région. Par conséquent, votre fournisseur préféré peut être excellent au Japon, mais totalement absent au Cambodge. Votre objet connecté perd donc toute son utilité dès qu’il sort d’une zone couverte.
Cela dit, même dans les pays bien desservis, certaines zones restent hors d’atteinte. Sans connectivité hybride, pas de continuité. Et même si des solutions comme le satellite, l’eSIM et le double profil réseau existent, elles sont encore peu déployées. Beaucoup d’appareils connectés ne les intègrent pas. En conséquence, au moindre trou dans le maillage réseau, le service s’arrête net. Pensez donc à intégrer la résilience dès le départ, sous peine de voir votre connexion s’effondrer dès la première frontière franchie.
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