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Objets connectés et sécurité des données : que veulent les utilisateurs ?

Les envahissent le , de plus en plus de français les utilisent, pourtant la grande majorité ne désire pas en partager les données. Dès lors, la sécurité des données personnelles issues de ces dispositifs devient un réel enjeu.

L' des objets, un progrès pour les français

En 1996, personne n'avait idée de l'impact qu'auraient par la suite les objets connectés.  Pourtant le directeur exécutif de Netscape Communications avait déjà pour ambition de révolutionner l' informatique avec son moteur de recherche. Cette d'informatique américaine qui n'existe aujourd'hui plus a été pionnière du World Wide Web avec son navigateur Web Netscape Navigator, révolutionnant donc la colonne vertébrale de l'Internet. Sans ce dispositif, il n'aurait jamais été possible d'intégrer les objets connectés à la vie de tout un chacun.

Aujourd'hui, 23 % des français déclarent utiliser des objets connectés quotidiennement pour se faciliter la vie. Selon le baromètre Syntec Numérique – BVA, 21 % de la population en utiliserait pour surveiller sa santé, 20 % pour se déplacer et 14 % pour se protéger. Cette étude va plus loin puisqu'elle révèle que 84 % des français considèrent l'internet des objets comme un progrès contre seulement 12 % qui y voient un danger. Une transformation de la vie de tous les jours qui a un impact direct sur notre façon d'utiliser Internet.

Fort de ce constat, le Président exécutif de Google, Eric Schmidt, a annoncé que “l'Internet va disparaître”. Déclaration surprenante qu'il atténue en expliquant “qu'il y aura tellement d'adresse IP… tellement de dispositifs, de capteurs, de choses que l'on portera, de choses avec lesquelles nous allons interagir que nous ne les percevrons même plus.” Il ajoute que “cela sera partie intégrante de notre présence en permanence. Imaginez que vous entrez dans une pièce et que la pièce est dynamique. Et qu'avec votre permission, vous pourrez interagir avec les choses qui sont dans cette pièce”.

En effet, Internet ne consiste plus seulement en une possibilité infinie d'accès à l'information, dorénavant, il est également un lieu de stockage en ligne, un outil pour les serveurs et les applications. Conséquemment plus la technologie envahit nos vies plus nos données privées se retrouvent sur Internet et plus les besoins de sécurité des données sont importants…

La sécurité des données au cœur du débat

Cette question a été soulevée récemment par le forum Future of Privacy qui se demandait “pourquoi l' n'est pas adapté uniformément à tous les aspects de la vie privée du consommateur”.

Dans leur papier blanc, ils ajoutent que “une myriade de types d'objets connectés et de contextes variés dans lesquels ils vont opérer vont nécessiter l'implant de cadres flexibles destinés à l'évolution des questions de sécurité et des préférences des utilisateurs.” Il est ajouté que “l'obligation de standards rigides ou universels pour promouvoir la sécurité de l'Internet des objets pourrait préjudicier à l'innovation, et, a fortiori, être mal adapté aux risques d'atteinte à l'intimité et aux préférences des utilisateurs qui émergent”

Ce débat a eu lieu après que la Commission Fédérale du Commerce en charge de protéger les consommateurs américains ait énoncé que “la sécurité pourrait bien être la préoccupation la plus fréquemment exposée”.

Ce problème de sécurité nécessite bien évidemment de s'y intéresser. Si les grandes entreprises productrices d'objets connectées telles qu', Google, Microsoft et autres grands groupes, ont un financement tel qu'elles prennent cette nécessité en compte dans la création de leurs produits, les problèmes de sécurité, l'émergence de nombreuses start-ups n'offre pas la même sécurité.

Le partage des données toujours mal vu

L'observatoire de l'innovation pour l'Argus de l'assurance révèle quant à lui que si les français apprécient les objets connectés, seulement 5 % sont près à communiquer leurs données personnelles à tous les acteurs, police, médecin, assureur, etc. En revanche, 25 % des français refusent catégoriquement de fournir quelconque donnée à un tiers. Pour 75 % néanmoins, la communication avec le médecin est acceptée. Conséquemment, la volonté des français de voir leurs données personnelles extrêmement bien protégées est prégnante.

Pourtant, les cuisines, les portes d'entrées, les voitures, la santé, même les bébés peuvent aujourd'hui être connectés ce qui laisse entrevoir des possibilités de piratages infinies et des facilités accrues pour le vol d'objets ou de données privées. Fort de ce constat, la vie privée et la sécurité doivent s'imposer comme les priorités premières de l'Internet des objets pour répondre à la volonté des consommateurs.

Pour Tim Bajarin, consultant en industrie, analyste et spécialiste en informatique et technologies, ce message doit être relayé par les associations de consommateurs telles que la Consumer Electronics Association mais aussi par les leaders du marché des nouvelles technologies pour assurer au mieux cette fonction de protection.

source : pcmag.com

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