L'Idate a rendu publique son étude sur le marché de l'IoT, « Internet of Things », lors de l'événement DigiWorld. Marché en plein essor pour beaucoup, il semblerait pourtant que ce ne soit pas le cas partout.
L'IoT représente un marché de 42 milliards en volume pour l'année 2015. En 2025, celui ci devrait atteindre plus de 120 milliards. Un nombre imposant qui tend à montrer qu'il s'agit bien d'un marché en pleine croissance et qu'il est important de s'y tourner. Pourtant si l'on est un peu plus attentif, on se rend compte qu'en comparaison, celui des Wearables et objets connectés reste presque inexistant.
Quels sont les marchés dominants dans l'IoT ?
Les deux marchés pionniers sont le textile et la pharmacie, contrairement à ce que l'on pourrait supposer. Dans le secteur pharmaceutique, cela permet ainsi de gérer les stocks de manière efficace, rapide et donc de gagner à la fois du temps et de l'argent. Bien que l'on parle de plus en plus de voitures connectées, de Smart Home ou encore d'électronique, selon l'étude de l'Idate, ils ne représentent aujourd'hui qu'un faible secteur et sont classés dans la case « autre ». Une nouvelle régulation en Europe devrait booster le marché de l'automobile en France, mais pour le moment ce n'est pas le cas.
Pour ce qui est de la segmentation, l'Idate classe quatre marchés en fonction de leur public et de la façon dont ils fonctionnent. Ainsi le M2M et l'internet industriel sont à destination des entreprises. Pour ce qui est du Smart Home et des objets connectés, il est logique de le voir dans la catégorie des consommateurs. En ce qui concerne les objets connectés, les Wearables et le M2M, il semblerait que l'exploitation des données se fasse en interne. Pour les deux autres, on parle d'inter connexion des données, mais ils estiment que la maison connectée n'est pas un marché très porteur en 2015.
Vers une complémentarité des réseaux ?
Concernant la complémentarité des réseaux, l'Idate est sûr que des réseaux comme LoRa et Sigfox ne seront pas concurrents mais complémentaires. Les LPWA sont d'ailleurs en forte croissance. Le seul risque est la concurrence qui pourrait se créer entre ces réseaux et les opérateurs traditionnels. Mais il n'existe aucune guerre réelle à l'heure actuelle entre ces technologies. Un enjeu majeur va être de développer un ensemble de technologies qui proposent des solutions, encore une fois, complémentaires.
Quelles conclusions tirer de cette étude ?
La France est un pays en retard dans l'IoT. Encore à l'état de gadget, manque d'innovation dans les services, manque de standardisations, voici les freins majeurs selon Vincent Bonneau,à la tête de l'unité innovation business chez Idate Insight. Il était présent également pour parler de l'élévation des services grâce aux produits numériques.
Dans le cadre de l'emploi, l'IoT va permettre d'en créer davantage avec une priorité pour les verticaux. L'Idate continue de dire que les autres secteurs ne vont pas se développer aussi vite que ce qu'ils espèrent.
Enfin, au niveau du grand public, il n'y a pas de crainte à avoir. Même si pour l'instant les consommateurs sont encore un peu réticents, il ne faut pas oublier que c'était aussi le cas lors de l'émergence des GAFA. Pourtant, aujourd'hui, rares sont les personnes qui ne les utilisent pas.
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