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La NASA confie à une entreprise de Kyoto la réalisation de cartes des vents pour les drones

Drones

La NASA se tourne vers une startup japonaise pour l'aider à créer des cartes des vents qui rendront plus sûrs les drones et les taxis aériens dans le ciel du monde entier. MetroWeather Co. fabrique des capteurs lidar compacts et peu coûteux qui peuvent être utilisés pour détecter des dangers tels que le cisaillement du vent. Une technologie permettant ainsi aux drones d'opérer dans des environnements urbains, a déclaré le directeur général Junichi Furumoto dans une . La société basée à Kyoto travaillera avec TruWeather Solutions Inc. aux États-Unis dans le cadre du programme de subvention Small Business Innovation Research de la NASA.

Les drones autonomes et les voitures volantes, longtemps considérés comme des objets de science-fiction, se rapprochent lentement de la réalité. Les machines à quatre rotors, appelées quadcoptères, sont déjà utilisées pour la photographie, les inspections et la cartographie. Amazon.com Inc., Alphabet Inc. et United Parcel Service Inc. étudient leur utilisation notamment pour les livraisons. Un certain nombre de start-ups et d'entreprises aérospatiales travaillent également sur des véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux. Des appareils pouvant notamment transporter des personnes.

La sécurité toujours un point sensible

« Faire voler ces engins sans connaître le vent et risquer de s'écraser est inconcevable », a déclaré M. Furumoto. « Encore plus lorsque des personnes sont le chargement ».

Le lidar signifie détection et télémétrie par la lumière. Il s'agit d'une technologie qui utilise la lumière pour mesurer la distance. Une technologie qui est notamment en train d'être adoptée pour les automobiles autonomes. Les capteurs lidar de MetroWeather mesurent le mouvement et la vitesse du vent. Ils repèrent pour ce faire les fines poussières dans l'atmosphère à l'aide d'un laser infrarouge.

À partir de mars prochain, deux de ses lidars seront utilisés par la société TruWeather. Une société basée à New York, sur un site de test de drones de la NASA. Ils serviront à démontrer comment les informations sur le vent en temps réel peuvent aider les drones à choisir des itinéraires optimaux. Ce qui permet d'éviter le cisaillement du vent et d'autres dangers.

Le lidar a une portée de 18 kilomètres (11 miles). Ce qui signifie que quatre d'entre eux, perchés au sommet de gratte-ciel, peuvent couvrir tout le centre de Tokyo. L'appareil, de la taille d'une table à café, pèse 130 kilogrammes (287 livres). À côté, un concurrent japonais aux caractéristiques similaires et aussi grand qu'une maison, pèse plusieurs tonnes. Une machine qui coûte aussi dix fois plus cher, soit plusieurs millions de dollars, a déclaré M. Furumoto.

Un premier modèle de drones prévu pour mars prochain

Le secret de MetroWeather réside dans son algorithme exclusif de traitement du signal. Un algorithme qui permet d'utiliser un faisceau laser de moindre puissance sans sacrifier la précision, a expliqué M. Furumoto. La société prévoit d'introduire son premier modèle de production de masse en mars prochain, qui réduira de près de moitié les dimensions du lidar et en réduira considérablement le prix. Furumoto estime que l' a environ trois ans d'avance sur ses rivaux.

MetroWeather, qui compte parmi ses investisseurs Draper Nexus, Fund et Real Tech Fund, cherche à lever plusieurs millions de dollars d'ici à la fin de l'année pour étendre ses activités aux États-Unis. L'entreprise vise un chiffre d'affaires de plusieurs centaines de millions de dollars dès 2025.

La demande commencera à décoller vers 2025. Elle le sera notamment avec le développement de ce que la NASA appelle le niveau 4 de maturité de la mobilité aérienne urbaine. Il s'agit d'un système de notation similaire à celui utilisé pour la . Le niveau supérieur correspondant à une technologie plus avancée. À UML4, la Nasa envisage des centaines de vols simultanés décollant d'aérodromes urbains, les véhicules échangeant des informations entre eux pour éviter les collisions.

MetroWeather estime que le final pour ses services se mesurera en milliards de dollars, contre moins de 100 millions de dollars aujourd'hui, principalement axés sur l'énergie éolienne. Selon M. Furumoto, les inspections par drone d'infrastructures et les applications médicales, qui nécessitent une livraison rapide de charges utiles de grande valeur et de faible poids, devraient suivre. Il reconnaît qu'il n'est pas encore évident de savoir quelle sera l'utilisation de cette technologie sur le marché de masse.

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