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1 billion de capteurs IoT en 2025 selon Softbank : est-ce raisonnable ?

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Lors de l' TechCon se tenant la semaine dernière à San Jose en Californie, Marcelo Claure, le COO de a déclaré que le billion d' installés en 2025 généreront 11 billions de dollars. Est-ce bien raisonnable d'effectuer de telles annonces ?

Selon ces propos rapportés par Venturebeat, cela représenterait 100 objets ou capteurs connectés par personne en 2025. Le COO de Softbank s'est donc épanché sur une étude concoctée par la maison mère japonaise.

L' qui a racheté ARM pour 31 milliards de dollars en 2016 a semble-t-il interrogé ses clients. Selon ce sondage, 98 % des entreprises incluent l' dans leur feuille de route stratégique. Environ 50 % d'entre elles font de cet ensemble technologique une priorité. Par ailleurs, 96 % d'entre elles espèrent augmenter les dépenses dans ce domaine dans les trois ans à venir.

Softbank et ARM veulent maintenir leur position dominante sur le de l'IoT

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Selon Marcelo Claure, cette tendance s'explique par l'avancée des ingénieurs dans des domaines comme la voiture connectée et autonome. Cette dernière contient “des centaines de capteurs” reliés à un super ordinateur. De même, l'évolution des technologies de télécommunications provoque une adoption massive de l'IoT. Par exemple, le COO de Softbank assure que la 5G multiplie par 100 le transfert des données. Une amélioration nécessaire pour l'avènement de l'IoT et de l'analyse .

Simon Sigars, CEO d'ARM poursuit sur cette lancée. Il affirme que les voitures assistées par une génèrent 20 Go de données par heure, tandis que les voitures complètement autonomes généreront 20 To de données par heure.

Ce n'est qu'un début. Marcelo Claure rappelle que Masayoshi Son, le CEO de Softbank considère que dans 30 ans les machines intelligentes dépasseront les capacités du cerveau humain d'un million de fois.

Évidemment, ARM a son rôle à jouer dans la validation de ces prédictions. Selon VentureBeat, près de 70 % des entreprises du monde utilisent aujourd'hui les technologies de la société britannique.

Drew Henry, vice-président d'ARM, affirme qu'un milliard de capteurs généreraient 400 exaoctets de données par mois. Pour l'instant, l'humanité a créé 150 exaoctets d'informations. Or, cette explosion du volume de données et du nombre d'objets connectés demande des infrastructures gigantesques. Stocker et traiter les 400 exaoctets mensuels nécessiteraient d'installer 40 millions de serveurs.

L'enthousiasme inconscient des entreprises High Tech

Sans remettre en doute l'enthousiasme de Softbank et d'ARM, les chiffres avancés semblent démentiels. Les sept années qui nous séparent de la date fatidique de 2025 ne permettront sûrement pas de mettre en oeuvre de telles infrastructures. Par ailleurs, les entreprises n'ont pas encore trouvé de solutions viables pour gérer efficacement un tel volume d'informations.

À cela, il faut ajouter un ralentissement annoncé de l'hyper-productivité. Il serait particulièrement idiot de fermer les yeux sur les observations du GIEC quant à l'état de notre planète. Gérer en permanence 40 millions de serveurs, c'est produire une quantité monstrueuse d'électricité.

Installer un billion d'objets connectés dont la durée de vie ne dépassera généralement pas les dix ans, sans régler le problème des dégâts provoqués par l'extraction des matières premières nécessaires à leur fabrication, c'est prôner l'insouciance.

Il serait temps que les entreprises cessent de promettre des montagnes d'objets connectés. Ces effets d'annonce ne sont bons qu'à impressionner la galerie. Ce n'est pas techniquement réaliste. Les valeurs financières annoncées semblent donc largement faussées. À quand une prévision réaliste pondérée par les enjeux des différents secteurs et par les considérations environnementales ?

1 commentaires

Un commentaire

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  1. Allons donc, trêve d’alarmisme, les 40 millions de serveurs auront la taille et la consommation d’un PC d’aujourd’hui. Pas besoin de batiments entiers pour abriter ces serveurs, ils seront petits, économes et proche des sources de données. Cela s’appelle l’Edge Computing et la technologie est prête.

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