Ce jeudi 4 octobre, Toyota et Softbank ont annoncé un partenariat dans le développement de nouveaux services de mobilité liés aux voitures autonomes. Cet accord passe par la création d’une joint venture nommée Monet et dotée d’un capital de deux milliards de yens (15 millions d’euros).
Au Japon, les deux partenaires privilégiés d’Uber s’associent. Softbank, la célèbre banque japonaise, propriétaire d’Aldebaran Robotics, et Toyota, le constructeur automobile ont annoncé le 4 octobre au matin (heure française) la création d’une joint venture. La conférence de presse était diffusée en direct depuis Youtube.
Monet, la joint venture de Toyota et Softbank
Nommée Monet, le diminutif de mobility network, cette coentreprise ne compte pas seulement créer un service de taxi autonome. Toyota et Softbank imaginent développer une solution de mobilité qui couvre les besoins logistiques des particuliers, des services de livraison de produit et de nourriture, des hôpitaux et des entreprises en général.
Contrairement à ce que l’on pourrait supposer, les deux firmes ne font pas appel à Uber. Les services de mobilité seront construits à partir de la combinaison de la plateforme IoT de Softbank et de la plateforme de voitures connectées de Toyota. Ces deux infrastructures permettront de gérer les déplacements des véhicules autonomes d’accomplir les tâches qui leur auront été assignées.
Des bases technologiques déjà fondées
Évidemment, Toyota fournira la flotte de véhicules qui sera au cœur de ce service de mobilité. Le constructeur automobile utilisera son concept car e-Palette, un véhicule électrique modulaire capable d’accueillir différents systèmes de conduite autonome. Il fait d’ailleurs l’objet d’une alliance avec Amazon, DiDi, Pizza Hut, Mazda et Uber. Disponible en trois tailles, e-Palette s’adapte aux besoins de multiples verticaux. La cabine peut accueillir un magasin ambulant, un espace de co-working, du matériel médical, des zones de stockage, etc.
Auprès de Reuters, Toyota et Softbank ont indiqué que Monet dispose d’un capital de deux milliards de yens, soit 15 millions d’euros. Cette somme servira en partie à déployer le service de mobilité au deuxième semestre 2020. Les deux entreprises ciblent le Japon d’abord, puis d’autres pays par la suite. En toute logique, il s’agit de proposer les premières navettes autonomes lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Les athlètes pourraient être les passagers privilégiés de ce nouveau service.
Rappelons que Toyota est l’une des firmes les plus impliquées dans la conduite autonome. Après avoir commencé le développement de sa plateforme 3.0, le constructeur japonais a fondé en mars une nouvelle filiale dotée de 2,8 milliards de dollars dont l’objectif est de poursuivre les avancées dans ce domaine. Ce programme est épaulé par le Toyota Research Institute, le laboratoire R&D doté d’une subvention de 1 milliard de dollars.