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Apple Watch : la firme de Cupertino (encore) accusée de violation de brevets

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Dans l'univers impitoyable du High Tech, les copies et les violations de brevets sont monnaie courante. Les plaintes n'épargnent pas les géants du secteur. Une nouvelle fois doit faire face à une accusation concernant l'Apple Watch après une plainte émise le vendredi 6 avril à l'une des cours de justice du Texas par Omni MedSci.

Cette fois-ci, Omni MedSci, une startup spécialisée dans les technologies médicales et basée dans le Michigan aux États-Unis se plaint du détournement de quatre de ses propriétés intellectuelles au sein de l'Apple Watch.

Violations de brevets et Apple Watch : de graves accusations

Les brevets renvoient à une technologie de mesure sanguine non invasive (sans piqûre) à partir d'une source lumineuse. Cela ressemble fortement aux deux LED vertes intégrées à un capteur situé sur le dos de l'Apple Watch. La firme à la pomme aurait spolié les brevets afin de concevoir le capteur de rythme cardiaque intégré à la célèbre . Une accusation lourde de conséquences.

C'est en tout cas ce qu'affirme Docteur Mohammed N. Islam, fondateur d'Omni MedSci et auteur de la plainte auprès de la cour de justice du district de l'Est du Texas. L'homme qui a obtenu l'attribution de ces quatre brevets en 2017 et en 2018 affirme dans le document adressé à la cour de justice qu'il a rencontré en juin 2014, le docteur Michael O'Reilly, un spécialiste des technologies médicales employé par Apple, et Michael Hillman, un directeur hardware de la firme. Trois mois plus tard, la firme de Cupertino présentait au grand jour les capacités de la première Apple Watch équipé d'un capteur capteur cardiaque. Michael Hillman, accompagné d'un membre de l'équipe d'Apple aurait rencontré le Docteur Islam lors d'un autre rendez-vous en février 2015, soit deux mois avant la commercialisation de l'Apple Watch.

Cette rencontre aurait motivé un changement de vocabulaire dans la rédaction de deux brevets deux semaines après ce rendez-vous. Selon Apple Insider qui a vérifié l'historique de ces documents, le Dr Islam a ajouté le vocabulaire “sources LED” et “Wearable” alors qu'il était jusqu'ici question de technologie Laser via des modules infrarouges. Les deux brevets en question adressent par ailleurs des cas d'usage différents de ceux de l'Apple Watch, notamment la détection de carie dentaire et de produits pharmaceutiques dans le sang d'un patient. Le média américain précise que ces informations ne figurent pas dans le dépôt de plainte.

Plainte légitime ou Patent Trolling ?

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Par la suite, le fondateur d'Omni MedSci aurait reçu une invitation par mail de la part de Greg Joswiak, VP product marketing d'Apple afin de discuter des technologies en attente de de validation des brevets. Islam aurait partagé les documents avec Apple menant à un échange sur le long terme avec un membre de la firme jusqu'à la fin de l'année 2016.

En 2017, le responsable de la startup a envoyé un mail adressé à Michael O'Reilly concernant les brevets modifiés après leur rencontre. Le contenu de ce message n'est pas retranscrit, mais le plaignant a sans doute demandé si les technologies de mesure de substances dans le sang, en cours d'obtention de brevets à l'époque, avaient été utilisées dans la conception de l'Apple Watch dernière génération. En effet, le géant californien travaillerait sur une solution de relevé du glucose dans le sang.

Outre un problème chronologique évoqué par Apple Insider – on imagine mal la firme de Cupertino développé une technologie trois mois à peine avant l'annonce de sa sortie – Mohammed N. Islam est surtout réputé pour sa collection de brevets (plus de 150 au total) et ses précédentes plaintes contre Nokia, Verizon et Huawei, comme le précise Engadget.

Malgré une argumentation développée, le fondateur d'Omni MedSci traîne avec lui une réputation de Patent Troll. Cette pratique consiste à exploiter les propriétés intellectuelles à des fins économiques en s'attaquant aux entreprises qui possiblement les utilisent. La société conceptrice de l'Apple Watch n'a pas souhaité réagir aux accusations. De son côté, la cour de justice située au Texas devra démêler le vrai du faux au cours des prochains mois.

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