Du 30 novembre au 11 décembre 2015 aura lieu la 21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques, plus connue sous le nom de COP21/CMP11, à Paris. L'occasion de se demander si l'IdO peut y jouer un rôle.
Réduire les gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030, voilà qui semble ambitieux pour cette 21ème conférence. Et cette année l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit d'obtenir un accord universel sur le climat, avec tous les pays présents, afin de ne pas dépasser 2°C en terme de réchauffement climatique.
A.t.Kearney, un cabinet de conseils a alors décidé de publier le 19 novembre, les premières déductions de son étude « L'Internet des Objets, un levier puissant pour réduire les émissions de CO2 ».
Et l'information capitale de cette étude, c'est qu'entre 2015 et 2025, soit cinq ans avant la date fixée par la COP21, l'Internet des objets (IdO) pourrait bien faire baisser de 18% les émissions de CO2 rien qu'en France. Pour ce qui est de l'Europe, il sera question de 23%.
Une diminution de 18 millions de tonnes (Mt) en France sur les 100 demandées et de 210Mt pour l'Europe sur 900, voilà des nombres qui donnent espoir et qui démontrent bien que l'IoT ou IdO a bien un rôle positif à tenir pour l'environnement.
Les secteurs favorables à l'économie
Ainsi, les trois secteurs considérés comme « leviers » seront la mobilité, le logement et ce qu'ils appellent les Smartgrids.
En ce qui concerne la mobilité, voici ce qu'il y a à retenir :
- le covoiturage va faire baisser de 64% le nombre de voitures dans les familles et de 5,5% celui dans les parcs automobiles.
- 58% des véhicules seront équipés de capteurs, ce qui va générer une baisse de 10% en terme de consommation de carburant.
- Les voitures automatisées vont amener une baisse de 40% du temps passé dans les embouteillages en 2025.
En tout, cela devrait permettre de réduire de 8,1milliards de tonnes les émissions de C02 et d'économiser 4,5 milliards d'euros.
Pour ce qui est de la domotique, les maisons sont déjà en partie équipées de détecteurs de fumée, de caméra de surveillance, de téléviseurs et en 2025, on estime que 50% des ménages seront équipés de systèmes et objets entièrement connectés. Et nous savons déjà que pour la majorité des français, l'utilité première d'un objet connecté va à la sécurité du foyer et des biens.
Qu'est-ce que cela peut apporter d'avoir un réfrigérateur, un chauffage ou encore un thermostat connecté ? De faire des économies en réduisant sa consommation de manière efficace et automatisée. Niveau chiffres, cela veut dire 15% d'économies d'énergie, soit 4,5 milliards d'euros et une réduction de 6,4 millions de tonnes de C02.
Les Smartgrids ou réseaux intelligents, correspondent aux Smartmeters. Ces Smartmeters sont importants pour offrir de meilleurs services en fonction de l'offre et de la demande. A.T.Kearney, estime alors à 1,2 milliard d'euros le nombre d'économies réalisées grâce à eux. En plus de ces avantages, cela va amener un gain en terme d'efficacité, une réduction de la demande et des émissions de C02 de 0,7 Mt. Réduire les coûts, la production grâce à des objets peu coûteux et plus fiables, voilà qui devrait réjouir la planète.
Enfin, voici un tableau qui résume ce qui va se produire dans le secteur de l'industrie et des services en France. L'IdO sera alors un élément clé en ce qui concerne la consommation d'énergie, surtout dans la distribution et les Smart logistics, ce qui représente au total une économie de 1,4 milliard d'euros de dépenses d'énergie d'ici 2025.
L'économie monétaire
Sauver la planète est un enjeu important pour les dirigeants tout comme pour les citoyens, mais il est aussi essentiel de connaitre les économies globales au cas par cas.
Ainsi en France, deux secteurs se démarquent : la mobilité et le logement. Dans l'étude, il est important de noter qu'il est question d'intérêt général quand on parle de réduction d'émission de C02, et d'intérêts particuliers quand il s'agit d'économie pour les individus, entreprises et collectivités.
« L'Internet des Objets réconcilie l'intérêt général, l'intérêt des consommateurs et celui des entreprises en permettant à la fois une réduction majeure des émissions de CO2 et une économie de plus de 11 milliards d'euros de dépenses énergétiques », déclare le directeur de A.T. Kearney et co-auteur de l'étude en question, Julien Vincent.
Hervé Collignon, associé d'A.T.Kearney en charge du secteur Technologie à Paris, se permet d'ajouter que « L'enjeu environnemental est un des arguments qui font de l'Internet des Objets associé au Big Data un axe stratégique pour la France, comme pour l'Union européenne. C'est un secteur créateur de ruptures et de croissance dans lequel la France et l'Europe peuvent prendre un leadership mondial. »
Dans les deux secteurs, A.T.Kearney estime à 4,5 milliards d'euros le nombre d'économies réalisées pour les individus, entreprises et collectivités. Et pour les réductions d'émissions de CO2, il y aura une baisse de 8,1 milliards de tonnes observées dans la mobilité et de 6,4 dans le logement.
En tout, cela fait bien 11milliards d'euros d'économies pour le territoire français en 2025 et 18Mt de réduction d'émissions de CO2.
Et pour les Data ?
Les Big Data sont tout aussi importants et, combinés à l'IdO, cela va permettre de créer de nouvelles opportunités avec :
- Une meilleure connaissance et utilisation des actifs, avec pourquoi pas, la création d'une plateforme d'auto-partage pour transformer le voyage en voiture.
- Un contrôle plus efficace de la consommation d'énergie grâce aux capteurs et objets connectés comme les thermostats.
- Une optimisation de cette consommation d'énergie à travers des algorithmes afin de récolter des données, en temps réel.
- Une automatisation d'un système complet grâce à des objets qui sont capables d'interagir entre eux, comme dans le cas des voitures autonomes pour optimiser la consommation d'énergie.
Ainsi, avec ces constatations, impossible de douter de l'utilité et de l'efficacité de l'Internet des Objets dans le domaine de l'environnement ni des impacts positifs que cela va avoir à l'avenir dans notre quotidien. Il ne reste plus qu'à continuer de se mettre au vert et surtout de commencer à éduquer les populations à se mettre à l'Internet des Objets.
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