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Uber dépensait 20 millions $ par mois dans ses voitures autonomes

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La semaine dernière, la justice américaine a rendu public un document utilisé lors du procès d'Uber contre Waymo. On y apprend que la société dépensait 20 millions de dollars par mois dans ses technologies de .

La cour du district nord de Californie, basée à San Francisco, a rendu public un document officiel. Ce dernier, nommé rapport Bratic, a servi lors du procès entre Uber et Waymo. On y découvre de plus amples détails sur le projet Rubicon. En effet, ce programme de la société spécialisée dans le VTC officialisé en 2016 vise à développer des technologies de conduite autonome.

C'était justement le sujet de la controverse entre les deux entreprises. Waymo, filiale d'Alphabet (Google), reprochait à Uber le vol de ses propriétés intellectuelles. Anthony Levandowski, ingénieur pour la firme de Mountain View, les auraient utilisées dans le cadre de la création de sa startup Otto, ensuite rachetée par le champion du VTC. Finalement, Waymo récupérera à l'amiable 0,34 % des actions de son concurrent. Cela représenterait une somme de 300 millions de dollars. Au départ, la filiale du géant du Web réclamait 2,6 milliards de dollars de dommages et intérêts.

Uber « dépensait sans compter« 

Surtout, on apprend dans ce document qu'Uber dépensait en 2016 environ 20 millions de dollars par mois pour développer ses solutions de conduite autonome. L'objectif : mettre en circulation 13 000 véhicules équipés de ces technologies en 2019. Finalement, cette estimation était passée à 75 000 voitures la même année. La société souhaitait fournir des services associés dans 13 grandes villes d'ici à 2022, d'où cet investissement massif, voire inconsidéré, selon TechCrunch. Au total, le spécialiste du VTC aurait dépensé 900 millions de dollars depuis 2015 contre 1,1 milliard de dollars pour Waymo de 2009 à 2015,  toujours d'après le média américain.

Cela jette un nouveau regard sur une licorne qui prépare à réaliser cette année une IPO en bourse pour lever plus de 100 milliards de dollars. À l'image de Travis Kalanick, son fondateur, Uber “flambait”. Cela rappelle aussi à quel point la société est en retard sur ses prévisions.

En effet, l' espérait atteindre la rentabilité dans ce domaine en 2018. Or, elle n'avait pas terminé ses tests à cette époque. Par ailleurs, l'accident mortel de Tempe, en Arizona, a littéralement freiné les opérations dans ce secteur vital. Elle a revu l'ensemble de son protocole de sécurité afin d'éviter à nouveau un accrochage. Depuis le programme reprend doucement.

Des prévisions « spéculatives »

Eric Meyhofer, directeur d'Advanced Technologies Group (ATG) chez Uber a témoigné que les chiffres avancés semblaient “hautement spéculatifs”. Selon lui, son prédécesseur John Bares réalisait plusieurs scénarios afin de “comprendre les paramètres qu'il essayait de respecter”.

Le rapport Bratic dévoile également le nombre d'employés de la branche Hardware. En juillet 2017, elle comptait 155 personnes, tandis que 405 autres travaillaient dans la division consacrée aux . Deux mois plus tôt, elle indiquait dans un second document officiel disposer de 1500 salariés dans sa filiale «  ». Enfin, Waymo affirme dans ce document que le vol de technologies aurait permis à Uber d'avancer la commercialisation de son service de voitures sans chauffeur de trois ans et dix mois.

Pour rappel, la société fondée par Travis Kalanick déclarait une perte nette de 865 millions de dollars au quatrième trimestre 2018. Elle n'a jamais réalisé de profit.

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