Dans le New Hampshire, un juge autorise à utiliser les enregistrements d'un Amazon Echo qui aurait été témoin du meurtre de deux femmes.
Aux États unis, la liberté d'un homme dépend d'un Amazon Echo. Timothy Verril, habitant de la ville de Farmington dans le New Hampshire, est accusé d'un double meurtre au couteau. Il aurait tué deux femmes dans une maison : Christine Sullivan, 48 ans et Jenna Pellegrini, 32 ans.
L'accusé plaide non coupable et n'a pas tenté d'échapper à son procès qui aura lieu en mai 2019. C'est ce qu'indique l'agence de presse Associated Press.
Un meurtre possiblement enregistré par un Amazon Echo
La police en charge de l'enquête pense que l'Amazon Echo présent dans la pièce au moment des faits est un témoin essentiel. Il a possiblement enregistré le meurtre de Christine Sullivan. Les autorités du New Hampshire avaient demandé qu'Amazon fournisse les données enregistrées sur ses serveurs.
Le juge installé à Dover a autorisé la suite de l'enquête. Il demande que les enregistrements, mais aussi les données associées, notamment les téléphones connectés à l'enceinte soient confiés aux enquêteurs.
“Les enquêteurs croient que Sullivan a été attaqué dans la cuisine du 979 Meaderboro Road, où se trouvait l'Amazon Echo, et les procureurs pensent qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'il y a des preuves sur l'Echo, comme des enregistrements audio de l'attaque et des événements qui l'ont suivie”, peut-on lire dans un document de la cour consulté par CBS Boston.
Amazon Echo : un témoin gênant pour la firme ?
Un porte-parole de la firme avait répondu vendredi qu'elle ne divulguerait pas les informations personnelles d'un client “sans qu'une demande légale valide et contraignante nous soit dûment signifiée”.
Pour Rappel, Amazon avait déjà rencontré une situation similaire l'année dernière. Elle avait répondu de la même manière avant d'être contrainte par un mandat dans le cadre d'une enquête pour meurtre. La firme avait changé d'avis quand le suspect, propriétaire de l'Amazon Echo, avait accepté de confier ses données aux autorités.
La prolifération des assistants vocaux dans les foyers américains conduit forcément à ce type de faits divers. Le géant du Web reste pour l'instant droit dans ses bottes en indiquant respecter coûte que coûte les données de ses utilisateurs.
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