Sphero a annoncé hier la fin de la commercialisation de ses produits sous licence Disney. Adieu BB-8, Flash MacQueen et Spiderman robotisés, vous coûtez trop cher à concevoir.
Le 17 décembre Paul Berberian, CEO de Sphero a confirmé aux journalistes de The Verge la fin d'exploitation des licences Disney. L'entreprise compte vendre les derniers produits en stock et ne renouvellera pas leur fabrication. Quant aux applications, elles seront encore mises à jour pendant deux ans, puis rideau.
Sphero dit en revoir à BB-8
Selon le CEO, le commerce de jouets sous licence réclamait plus de ressources qu'il n'en valait la peine. Les pics de vente correspondaient à la sortie des films Star Wars, Spiderman, et autres. Malheureusement, l'intérêt autour des produits tombait rapidement. À titre d'exemple, Sphero a vendu des millions de BB-8 mais les données de l'entreprise montrent que les jouets n'ont pas été beaucoup utilisés après le temps de jeu initial et ont finalement atterri sur les étagères de leurs utilisateurs.
Il faut ajouter à cela le fait que la popularité d'une marque de jouets innovants perd peu à peu sa popularité. Le premier produit lancé, le BB-8 a grandement bénéficié au succès de Sphero. Puis, les années passant, les nouveaux produits ne bénéficient pas forcément à l'image de marque. Selon Barbarian, tous les fans qui voulaient un BB-8 s'en sont procuré un. La taille du marché n'a donc cessé de diminuer.
Un abandon prévisible des licences Disney
A contrario, la popularité d'un constructeur de jouets éducatifs ne fait que grimper. C'est pour cette raison que la société s'est recentrée sur ce marché depuis le début de l'année 2018. À cette époque, elle avait également annoncé le licenciement de 45 personnes. Aujourd'hui, Sphero emploie cent salariés.
Justement, une bonne partie des ingénieurs ont dû mettre à la main à la patte. Lors de la conception du jouet Flash MacQueen de Cars, ils ont collaboré avec les équipes de Disney pour obtenir les bonnes expressions faciales, les bons mouvements, et engager les acteurs voix.
Ce développement gourmand en ressource n'était donc pas assez récompensé parce que Disney prend un pourcentage d'environ 10 % du prix de vente sur les jouets sous licence, selon BFM TV. En comparaison, avec les produits maison de Sphero, ceux-ci coûtent trop cher.
La compagnie espère se refaire une santé sur le marché des jouets éducatifs, bien plus porteurs en ce moment.
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