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SIdO 2017 : Les organisatrices veulent faire du salon IoT un événement international

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Le Showroom de l'Intelligence des Objets revient dans sa troisième édition améliorée et augmentée. Quelles sont les nouveautés du SIdO 2017 ? Que faut-il attendre de l'événement lyonnais à l'envergure internationale ? Paola Jesson et Stéphanie Gibert, les deux organisatrices de l'événement, répondent à nos questions.

En 2016, nous nous étions rendus à Lyon les 6 et 7 avril afin de suivre les conférences et explorer l'espace d'exposition du Showroom de l'Intelligence des Objets. La troisième édition aura lieu dans la même ville à la Cité Internationale les 5 et 6 avril 2017.

Pendant deux jours, les 6500 visiteurs attendus découvrirons les stands des entreprises et les startups qui ont fait le déplacement depuis l'Europe entière et même de beaucoup plus loin. Nous avons demandé aux organisatrices de l'événement Paola Jesson et Stéphanie Gibert de nous établir un portrait du SIdO 2017.

Nous sommes à la troisième édition du SIdO. Quelles sont les nouveautés cette année ?

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Paola Jesson : Nous confirmons cette année le positionnement du SIdO en tant que principal business maker de l' des Objets. Pour rappel, la mission même du SIdO est de fédérer un écosystème de l', de sensibiliser et d'évangéliser les entreprises à ces nouveaux enjeux qui leur permettent de transformer leurs modèles en services, de réinventer leur et de gagner en compétitivité.

Cela demande de mettre en relation les bons acteurs. C'est pour cette raison que nous avons instauré des rendez-vous d'affaires sous diverses formes qui vont s'adapter au niveau de maturité du projet connecté que pourrait mettre en place un professionnel. Nous réalisons un point orientation qui va permettre au porteur de projet de cibler les partenaires ad hoc. Nous avons également une plateforme de rendez-vous entre les visiteurs et les exposants sur leurs stands respectifs.

Puis, il existe un dernier niveau avec des rendez-vous d'affaires organisés en collaboration avec la Commission européenne. Dans ce cadre, il s'agit de mettre en relation des partenaires technologiques, des porteurs de projets et des clusters internationaux en vue de ce développement à l'échelle mondiale.

Stéphanie Gibert : Nous renforçons notre positionnement de Business Maker, et nous accompagnons aussi la croissance de ce rendez-vous en innovant. L'exposition grandit, nous avons plus d'acteurs cette année que l'année dernière. Chose intéressante à noter, un bon nombre de nouveaux entrants font leur apparition sur ce , pour la plupart des entreprises qui ne se positionnaient pas forcément sur l'IoT et les services autour de ces technologies.

Il y a également un renforcement des relations avec nos partenaires qui disposent d'emplacements plus importants. Surtout, il y a des partenariats technologiques qui se mettent en place à l'intérieur de l'écosystème. Ces entreprises proposaient hier une brique technologique et aujourd'hui sont parfois agrégées au sein de solutions plus larges. C'est toute l'essence du salon de pouvoir fédérer et structurer cet écosystème de l'Internet des Objets en pleine croissance.

Le SIdO 2017 prend une dimension internationale. Qu'est-ce qui vous a poussé à dépasser le cadre européen ?

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Stéphanie Gibert : Nous renforçons le positionnement du SIdO à l'échelle internationale avec différentes composantes. Tout d'abord, cela se traduit par l'accueil de conférenciers internationaux lors des grandes plénières du SIdO, avec de vraies têtes d'affiche comme Luc Julia, Vice-Président Innovations pour Electronics. Ensuite, la Commission européenne se mobilise fortement cette année en faisant intervenir des projets de recherche et une délégation de projets d'entreprises, de startups financés par l'Europe. Par ailleurs, 70 décideurs de villes européennes feront le déplacement le 6 avril afin d'évoquer l'avenir de la smart city et les solutions déjà en place.

A noter également la présence de l'initiative des quatre moteurs de l'Europe, qui représente les régions européennes les plus dynamiques : Auvergne-Rhône-Alpes, Lombardie, Catalogne, et Bade Wurtemberg. Ce sont des relais de croissance intéressants. N'oublions pas la présence d'une délégation de startups japonaises en provenance de l'incubateur @DMM.Make Akiba rencontré au début du mois d'octobre 2016 au Japon. En réunissant de tels acteurs, nous voulons aider à l'accélération de l'écosystème IoT à l'échelle européenne et internationale.

Comment le partenariat avec la Commission européenne s'est-il concrétisé ?

Paola Jesson : Dès l'origine. Nous le construisons toujours avec les acteurs clés et les institutionnels. Au moment de la préparation de la première édition, nous avions sollicité Thibaut Kleiner et Mario Compolargo, tous deux membres de la Commission européenne. Ils avaient accepté de participer aux plénières du SIdO 2015. Les députés étaient des représentants des projets IoT publics privés mis en œuvre, co-financés par l'Europe et exposés dès la première édition du salon. C'est une collaboration qui perdure depuis.

L'an passé vous évoquiez la difficulté de trouver des success-stories de l'application de l'IoT. Est-ce toujours le cas ?

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Paola Jesson : Nous répertorions tout de même plus de cas d'usages dans les domaines de l' et de la smart city parce que sont les secteurs porteurs de l'IoT aujourd'hui. En revanche, nous sommes face à un marché en cours de développement. Nous nous rendons compte que les entreprises ont dû mal à partager les bonnes pratiques concernant tout ce qui touche à l'innovation. Nous restons dans ce domaine en chasse gardée.

La question de l'acculturation se pose également. Une étude menée par Accenture pointe du doigt la faiblesse de la compréhension de l'Internet des Objets avec 38 % des cadres véritablement au fait du sujet. Cette même étude relève surtout que seulement 7 % de ses cadres dirigeants passent à l'action. Nous sommes encore dans cette phase d'évangélisation et de sensibilisation du milieu professionnel. Il faut leur expliquer en quoi ils vont pouvoir gagner en efficacité et d'apprendre quel est le retour sur investissement envisageable. C'est tout l'objectif du SIdO.

Stéphanie Gibert : Cela va crescendo. Nous voyons un peu plus de projets émergés dans les grands groupes, des expériences de déploiement très visibles dans différents domaines, mais ce n'est pas encore la majorité des projets qui atteignent ce niveau de maturité, cela va le devenir. Cela demande du temps puisque l'IoT bouleverse l' dans son intégralité, implique des changements culturels et il ne faut pas négliger les contraintes financières fortes.

Paola Jesson : Autre chose, les décisionnaires disposent des clés pour valider la mise en d'un projet IoT. Se mettre d'accord en interne sur un projet souvent compliqué prend du temps.

Stéphanie Gibert : Il y a une vraie prise de conscience des enjeux de l'IoT, mais cela va prendre quelques années avant l'adoption générale. Le SIdO a encore de beaux jours devant lui pour sensibiliser les entreprises et les cadres aux tenants et aboutissants de l'Internet des Objets.

Quelle a été selon vous la tendance de fond de l'IoT en 2016 ?

Paola Jesson : Il n'y pas une tendance, mais deux qui se sont dégagées au cours de l'année passée : L' et la sécurité. L' va permettre à l'objet de prendre de mieux en mieux en compte son environnement et de proposer des usages extrêmement innovants au-dessus même des attentes de l'usager. Il y a là une vraie tendance de fond qui va libérer l'Internet des Objets.

L'autre tendance dont on parle beaucoup depuis septembre n'est autre que la sécurité. Les affaires de cybercriminalités ont montré qu'il s'agit d'un frein à la montée en puissance des . Il existe des menaces en effet, nous en avons beaucoup entendu parler, mais il existe également des solutions. Il est possible d'anticiper ces menaces à la naissance d'un projet IoT que ce soit au niveau de l'infrastructure existante ou au niveau de l'objet connecté. Ce sont deux tendances fortes qui seront traitées lors du SIdO 2017 à travers des conférences et la présence d'acteurs spécialistes du sujet.

La Startup Valley grandit lors du SIdO 2017. Quelles sont les jeunes startups qui retiennent votre attention ?

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Paola Jesson : Nous avons sélectionné 62 startups parmi 160 dossiers qui nous sont parvenues. Le choix a été compliqué. Nous avons fait en sorte de choisir les jeunes entreprises selon les cas d'application qu'elles adressent et les propositions d'usages innovants. Il fallait qu'elles répondent à un vrai besoin : en quoi demain tel objet connecté va changer notre vie ? Le modèle économique est-il adapté ? Ce sont quelques-uns des critères afin de retenir la sélection présente au SIdO 2017.

Stéphanie Gibert : Nous avons eu des coups de cœur concernant des usages adressés grâce à l'Internet des Objets qui nous ont séduits parce qu'il y a un vrai besoin auquel personne n'avait répondu auparavant. D'autres coups de cœur concernent des innovations technologiques notamment les interfaces sensorielles gestuelles, le toucher ou l'odorat connecté. Il s'agit là de propositions qui sortent de l'ordinaire, même au sein de l'écosystème IoT.

Paola Jesson et Stéphanie Gibert : Il est difficile de citer quelques entreprises qui retiennent notre attention, elles sont toutes en quelque sorte nos protégées. C'est aux visiteurs de faire leurs choix et d'identifier les acteurs qui les intéressent. C'est aussi une histoire de rencontre, une histoire de femmes et d'hommes passionnés par leurs projets. Il faut venir les découvrir à Lyon, au SIdO 2017, les 5 et 6 avril prochain.

Cet article nous a été proposé par Cobees.

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