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Audio connecté : un marché français qui explose ?

cabasse une audio connecté

Nous avons, comme la plupart des rédactions, réagit à la record de 100 millions d'euros du français Devialet. Cet événement annonce-t-il un nouvel é de l'audio connecté à la française ? 

Le succès de Devialet impressionne fortement. Si les infra basses des bruits de couloirs commençaient à se faire sentir, la jeune société a levé une somme folle. 100 millions d'euros. Les entrepreneurs derrière ce projet ont séduit les investisseurs avec leur gamme d' haut de gamme au design venu d'une autre planète.

Mais qui dans cette histoire a dit « taisez-vous et prenez mon argent » ? Si le dernier ajouté à la liste est bien connu des amateurs de politique et d'Art, il ne faut pas oublier un des principaux intéressés. Henry Seydoux est effectivement là pour soutenir financièrement le projet de Quentin Sannié et de ses collaborateurs. Cet homme, rappelons-le, est à la tête de Parrot. Cette autre startup a su séduire le public avec ses drones, mais aussi ses casques connectés, les Parrot Zik.

Si la dernière mise à jour de cette gamme est timide, Parrot a su créer l'adhésion autour d'un son de qualité et des fonctionnalités connectées appréciables : pavillon tactile, gestion précise du son par une application dédiée, etc. Tous ces ingrédients ont été repris par la suite par d'autres pour se mettre à niveau, notamment après la sortie du Zik 2.0. Il fallait adapter cette profusion de technologie au modèle de l'enceinte et c'est typiquement ce que Devialet entreprend avec les enceintes Phantom.

Une forte présence de l'audio français dans le luxe

devialet audio connecté

Comme Parrot, Devialet a pris l'option haut de gamme. L'enceinte Phantom, connectée et amplifiée, est vendue à partir de 1690 euros l'unité. Au premier abord, ces produits s'attaquent à un de niche qui parait difficile à atteindre. L'audio connecté à la Française vise majoritairement le segment du luxe et de l'innovation de pointe. Nous comprenons alors pourquoi la firme de Cupertino vend les Phantom sur l' Store. En ce sens, il ne faut pas oublier la position des fabricants historiques du marché.

Cabasse et Focal sont deux bons exemples de cette tendance. Avant de s'adapter à la , l'audio à la Française brillait déjà par son exception. Les deux fabricants cités se sont attelés à proposer aux audiophiles du matériel haut de gamme, haute fidélité. La confiance aveugle dans le câble de qualité a amené certains à dépenser conséquentes dans ces connectiques. Mais, il faut bien évoluer avec son temps et tous deux proposent aujourd'hui des systèmes connectés.

focal sans fil audio connecté

Le multiroom, le fait de placer des enceintes connectées dans l'ensemble des pièces de la maison séduit peu à peu les audiophiles. En cela, la marque Sonos a fait beaucoup pour démocratiser les arguments connectés. De source sûre, nous savons que Ken Washington, VP de Ford ne jure que par son système de cette marque.

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En France, Cabasse est passé sous le giron du Montpelliérain Awox, une qui se spécialise dans les lampes connectées. Cette synergie Patrick Perrin, Directeur général de l'entreprise originaire de Plouzané près de Brest l'explique :

« Awox travaillait déjà avec Cabasse et avait fait des développements techniques réalisés par Cabasse. C'est comme cela qu'Alain Molinier PDG d'Awox a rencontré l'activité et les actionnaires de l'entreprise. Il a donc racheter l'activité et je dirais que c'est positif parce que nous sommes une marque historique française, mais il manquait à Cabasse l'énergie d'une société nouvelle avec les nouvelles technologies : streaming, connectivité et tout ce qui fait bouger le marché. Dans les années à venir, cela va avoir des conséquences sur les gammes de notre marque. »

Selon Patrick Perrin, l'audio connecté « réveille la marque » puisque « la belle endormie » se reposait jusqu'alors sur le haut de gamme classique. Ce n'est pas forcément évident pour la marque historique.

L'audio connecté français dirigé vers l'internationalcabasse stream bar audio connecté

Nous avons demandé au dirigeant si la levée de fonds record de Devialet portera le marché de l'audio connecté français.

« Je ne sais pas si cela va porter le marché de l'audio connecté français, ça va le faire bouger. En tout cas, cela renforce l'image des produits de qualité français à l'international. Pour l'Asie, notamment, quand vous êtes français, vous avez une image haut de gamme qualitative liée à la mode, notamment. C'est bien d'avoir une grosse machine qui va pouvoir encore valoriser cette image. » Déclare-t-il.

Effectivement, Devialet s'oriente particulièrement vers les marchés asiatiques et américains. Cette vision à l'international en corrélation avec le luxe s'articule autour de technologies innovantes. Le but, améliorer les fonctionnalités existantes.

Dans ce même élan, la société Soledge, elle aussi basée à Montpellier, dispose d'atouts non négligeables. Elle développe des cartes électroniques et des technologies brevetées innovantes. L'entreprise danoise Bang et Olufsen a été séduite par son prototype d'amplificateur connecté multi-connectivité. La célèbre marque l'a inclus dans son programme d'accélération de l'année 2016. Selon Maryam Bini cofondatrice et Marketing Manager de Soledge :

 « L'objectif avec B&O est de réduire la taille de nos cartes afin d'intégrer nos amplis dans des enceintes connectées.« 

soledge tenor audio connecté

La technologie développée ici permet de connecter un système multiroom en Ethernet, WiFi et en CPL. La qualité sonore répond aux normes actuelles de la haute fidélité : Hi-Res, lecture de pistes encodées en FLAC, etc. Le gros plus de Soledge, une technologie brevetée de réduction du temps de latence entre les satellites. Les produits actuels subissent souvent des déconnexions intempestives d à l'utilisation du standard Bluetooth. Surtout, le temps de latence monte parfois à près d'une seconde chez les produits mauvaises élèves. Soledge le fixe à 25 millisecondes, une rapidité exemplaire pour améliorer par exemple la synchronisation labiale lors du visionnage d'un film.

« Cela répond a un réel besoin du marché, d'après les études d'ici 2020 toutes les enceintes seront connectées » affirme Maryam Bini.

Elle vante par ailleurs la croissance et la force d'innovation des marques audio nordique comme Dynaudio ou Jabra.

Faut-il abandonner la particularité française ? Non d'après l'entrepreneuse. Malgré ce partenariat avec une entreprise du nord de l'Europe, Soledge souhaite conserver son savoir-faire en France.

Vers la démocratisation de l'audio connecté

divacore france audio connecté

Pour les nouveaux venus qui réussissent à leur échelle comme Devialet ou Divacore, ce problème ne se pose pas. Ils synthétisent directement dans leur ADN les commandements de l'audio connecté. Le premier mise sur la haute fidélité et le contrôle depuis le smartphone d'un écosystème domotique. Le second vise un public plus large avec des enceintes mobiles et des casques connectés abordables.

En revanche, l'expérience traditionnelle et la clientèle de Cabasse demande de s'adapter plus finement au marché de l'audio connecté :

 « Il faut réussir à sortir du schéma traditionnel, des deux enceintes en bois pour passer à des systèmes connectés. Nous en avons déjà, mais l'utilisation de la musique aujourd'hui est beaucoup flexible et commune« .

Le directeur général souhaite conserver l'aspect traditionnel de la marque, mais aussi explorer les possibilités du mobile et connectées. « Nous gardons nos gammes traditionnelles et nous nous tournons vers des produits pour une génération un peu plus jeune que notre clientèle actuelle ». L'idée apparaît en adéquation avec les tendances du marché. Selon une des dernières études de à propos des achats de Noël des Français, les casques et stations audio font partie des trois produits technologiques les plus vendus en 2015. En valeur, ils sont sixièmes et septièmes de ce classement high-tech. En dix mois de l'année 2016, le marché du casque a engrangé 400 000 euros dans l'hexagone.

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Le public intéressé augmente fortement. Cela induit une baisse de prix et il faut jouer de l'optimisation des coûts tout en conservant la qualité. « Nous ne sacrifierons pas l'image pour le prix » rappelle Patrick Perrin.

Il faudra séduire les jeunes générations avec de produits adaptés à leurs goût. En tout cas, cette belle dynamique française prouve en tout cas que la transformation numérique d'une historique est possible.

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