Le mardi 13 juin, Travis Kalanick, CEO d’Uber a annoncé à ses employés un congé indéterminé. Une bonne chose pour les affaires du VTC ?
Travis Kalanick fatigué ? Le sulfureux CEO d’Uber a annoncé le mardi 13 juin par mail à ses employés sa décision de prendre un congé temporaire à durée indéterminée afin de travailler sur lui-même et “pour construire un équipe de première classe et devenir un Travis 2.0”. Le fondateur de la licorne vit donc un moment difficile après la mort accidentelle de sa mère et la remise en question de son “leadership” au sein de l’entreprise.
Cette décision ressemble fortement à une mise à l’écart après les différentes affaires qui ont détérioré l’image de la société de VTC Uber. Le rapport remis par Eric Holder, ancien ministre sous le gouvernement Obama et le chargé de l’enquête interne, démontre l’existence de vrais problèmes d’addiction (alcools et drogues) de discrimination et surtout de sexisme, voire de harcèlement sexuel au sein de l’entreprise.
Travis Kalanick, déclencheur des polémiques ?
Les nombreuses polémiques concernant l’attitude et les actions du CEO et de ses salariés ne sont pas bonnes pour la suite. Un certain ras-le-bol des utilisateurs sur les réseaux sociaux et l’appétit des concurrents se fait largement sentir. Il faut ajouter à cela un second procès en cours autour du vol de technologies de véhicules autonomes de Waymo, la filiale de Google.
Pour réussir à combler les pertes énormes d’Uber (2,8 milliards de dollars en 2016), il faut non seulement que les dirigeants de la jeune entreprise revoient la politique interne selon le cabinet d’avocat chargée de l’enquête interne, mais aussi qu’ils continuent à pousser l’innovation au sein de leurs équipes, le VTC autonome en tête.
En attendant, le chiffre d’affaires de la compagnie progresse de 18 % au premier trimestre. Reste à savoir l’impact du retrait du CEO. Une grande partie des responsabilités de Travis Kalanick seront transférées au numéro deux de l’entreprise, un poste encore vacant. Ce sera sans doute le conseil d’administration qui assurera l’intérim. Le nouveau venu réussira-t-il à bonifier l’image de marque de Uber, tout en améliorant sa situation économique ?